Un blog de l’ombre, ou plutôt, le blog d’un blogueur qui est à l’ombre et qui veut en sortir. Le nom de ce blogueur, c’est Laurent Jacqua. Il a 40 ans et un passé judiciaire assez lourd. Il est en prison depuis 1984. Condamné d’abord pour homicide. Et puis pour braquage et évasions. Selon « Le Figaro » qui a publié une interview de ce blogueur pas comme les autres il y a quelques jours, Laurent Jacqua ne devrait pas sortir de tôle avant 2018. Petit détail, Laurent Jacqua est séropositif. Depuis janvier de l’année dernière, ce détenu français a donc décidé de partager son expérience sur le net. Son but, il est double. Premièrement, son blog lui sert de soutien logistique à une revendication. Il réclame une application plus large d’une loi qui permet en principe la libération des détenus gravement malades. Deuxièmement, ce blog entend aussi expliquer ce qui se passe derrière les barreaux d’une prison. C’est que Laurent Jacqua ne se prive pas de dénoncer. Il critique le fait que la santé soit un sujet tabou. Il estime aussi que les traitements infligés à certains détenus mènent tout simplement à la mort.
Rédiger un blog en prison ? C’est pas facile. Jacqua n’a pas l’autorisation d’aller sur internet. Heureusement, il y a sa femme. Une ancienne visiteuse de prison. C’est elle qui gère le blog. Laurent lui écrit les textes sur des feuilles de papier et puis elle retranscrit sa prose. Une prose qui s’énerve dans des « interviews interdites » comprenez des entretiens avec des personnes qui d’habitude n’ont pas voix au chapitre sur des sujets d’actualité. L’écriture de Laurent Jacqua se veut aussi parfois très littéraire, notamment à travers les extraits qu’il publie de son livre « La Guillotine Carcérale ». C’est ainsi que le 16 juillet et le 1 août, il a raconté son évasion dans de longs messages qui se lisent d’une traite. C’est que vivre une cavale de cette façon-là, grâce au récit d’un détenu qui se carapate, c’est franchement prenant. Faut dire que Laurent Jacqua a l’écriture précise et ne s’embarrasse pas du superflu. Tout est dans le récit et dans l’action. Quant à la description de la vie en prison , là , pas de soucis, Laurent Jacqua sait aussi de quoi il parle, il y est depuis l’âge de 18 ans. Aujourd’hui, ce blog reçoit entre 300 et 400 visites par jour. Et franchement, il vaut le détour. Car il est franc et direct. Comme le dit Laurent Jacqua « ce blog n’est pas fait pour se plaindre, mais pour informer ». On mettra volontiers en parallèle ce blog avec celui de Bénédicte Desforges dont je vous parlais en juin dernier… Là, c’était une lieutenant de police qui avait la parole…
http://www.lefigaro.fr/high-tech/20070730.WWW000000436_un_prisonnier_qui_refuse_que_lon_parle_a_sa_place.html
http://laurent-jacqua.blogs.nouvelobs.com/
Rédiger un blog en prison ? C’est pas facile. Jacqua n’a pas l’autorisation d’aller sur internet. Heureusement, il y a sa femme. Une ancienne visiteuse de prison. C’est elle qui gère le blog. Laurent lui écrit les textes sur des feuilles de papier et puis elle retranscrit sa prose. Une prose qui s’énerve dans des « interviews interdites » comprenez des entretiens avec des personnes qui d’habitude n’ont pas voix au chapitre sur des sujets d’actualité. L’écriture de Laurent Jacqua se veut aussi parfois très littéraire, notamment à travers les extraits qu’il publie de son livre « La Guillotine Carcérale ». C’est ainsi que le 16 juillet et le 1 août, il a raconté son évasion dans de longs messages qui se lisent d’une traite. C’est que vivre une cavale de cette façon-là, grâce au récit d’un détenu qui se carapate, c’est franchement prenant. Faut dire que Laurent Jacqua a l’écriture précise et ne s’embarrasse pas du superflu. Tout est dans le récit et dans l’action. Quant à la description de la vie en prison , là , pas de soucis, Laurent Jacqua sait aussi de quoi il parle, il y est depuis l’âge de 18 ans. Aujourd’hui, ce blog reçoit entre 300 et 400 visites par jour. Et franchement, il vaut le détour. Car il est franc et direct. Comme le dit Laurent Jacqua « ce blog n’est pas fait pour se plaindre, mais pour informer ». On mettra volontiers en parallèle ce blog avec celui de Bénédicte Desforges dont je vous parlais en juin dernier… Là, c’était une lieutenant de police qui avait la parole…
http://www.lefigaro.fr/high-tech/20070730.WWW000000436_un_prisonnier_qui_refuse_que_lon_parle_a_sa_place.html
http://laurent-jacqua.blogs.nouvelobs.com/
PS: Le dessin est de Laurent Jacqua. Outre les textes, il publie aussi des croquis sur son blog.
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